Synopsis détaillé

     Un jeune sergent de l’armée française, Florent, rejoint une base au Moyen-Orient. Fraîchement sorti de l’école militaire, Florent participe ainsi à sa toute première opération extérieure. Jeune homme discret mais idéaliste, Florent est également un fils aimant qui marche sur les traces de son père, ancien militaire désormais retraité. À son arrivée, Florent constate que de nombreux soldats semblent quelque peu désabusés. La plupart d’entre eux se méfient grandement de la population locale, et lui conseillent, à plusieurs reprises, d’en faire autant. Le jeune sergent se rend rapidement compte qu’il va désormais évoluer dans un environnement hostile. Le danger est effectivement omniprésent. Peu avant d’arriver dans le camp français, un véhicule du convoi de Florent explose sur une mine artisanale.

     Une fois arrivé au camp, le jeune homme fait la connaissance du lieutenant Lifschutz. Celui-ci est surnommé « le Tsar » en raison de ses origines russes et de son mauvais caractère. « Le Tsar » explique à Florent qu’en raison du manque d’équipements et d’effectifs, leurs missions s’avèrent de plus en plus difficiles. Le lieutenant explique également à Florent qu’il va remplacer un sergent tombé au combat et prendre la tête d’un petit groupe de soldats. Sa mission principale consistera à enquêter sur un trafic d’armes dont les insurgés seraient les principaux bénéficiaires. Le jeune homme est ensuite introduit auprès des militaires qui vont devenir ses « hommes ». Le groupe est composé d’une femme et de trois hommes respectivement surnommés : Rouquine (2^ème classe), Momo (1^ère classe), Coach (caporal) et l’Ourson (caporal). Ces quatre personnages sont d’abord très méfiants vis-à-vis de leur nouveau sergent, du fait de son inexpérience du terrain et de son jeune âge.

     Florent et son groupe vont donc régulièrement patrouiller sur le marché d’un village avoisinant la base française. C’est durant l’une de ces patrouilles que Florent croise une jeune femme dont le sourire semble l’hypnotiser. On apprendra plus tard que ce personnage se nomme Maïna. C’est cette même jeune fille que Florent protège lors d’un attentat manqué sur la place du marché. Une vieille femme s’apprêtant à actionner sa ceinture d’explosifs pousse Florent à plonger sur Maïna. Les deux jeunes gens se retrouveront alors enlacés sur le sol durant quelques instants. La vieille femme est ensuite abattue par des mercenaires britanniques rencontrés auparavant par Florent et son équipe. Florent et Maïna s’observent en silence, mais une fois le choc passé, celle-ci s’enfuit sans un mot. De retour à la base, Florent contacte alors son père, soucieux d’avoir son avis sur cet événement. Les deux hommes échangent par le biais d’Internet et de leurs webcams respectives. Florent va également confier à son père ses états d’âmes et ses interrogations concernant la légitimité de sa présence dans ce pays. Son père l’encourage néanmoins dans son action militaire, lui fait comprendre qu’il ne doit pas se poser de questions et qu’il doit se contenter de suivre les ordres. Durant la même soirée, Maïna parle avec son père des événements qui ont eu lieu sur le marché. Celui-ci ne semble pas vraiment apprécier la présence des forces armées occidentales, même s’il rêve de voir définitivement disparaître les insurgés afin que la paix et la liberté soient véritablement rétablies. Il conseille à sa fille de se méfier de ces soldats et de ne surtout pas s’en approcher.

     Au fil des jours, Florent va apprendre à connaître et à apprécier ses « hommes ». Ces derniers vont également commencer à accepter et à considérer leur nouveau sergent. Malgré les réflexions et les réticences de son père et de ses soldats, Florent s’intéresse de plus en plus à la jeune autochtone rencontrée au marché. Chaque patrouille est pour lui l’occasion de l’apercevoir, ou du moins de la chercher du regard. L’équipe de Florent va accueillir un nouveau membre : la 1^ère classe Marion Zarko, une belle jeune femme blonde au caractère affirmé. Cette nouvelle recrue semble rapidement  attirée par le jeune sergent. Marion essaie effectivement de séduire Florent à plusieurs reprises, mais celui-ci n’a que Maïna en tête. Le jeune homme va d’ailleurs découvrir l’adresse de la jeune femme par le biais d’un marchand qui lui était redevable. Florent et ses hommes avaient en effet chassé des mercenaires qui essayaient de le dévaliser.

     Mais lors d’une opération, le groupe de Florent devra faire face à une terrible épreuve : Rouquine, la benjamine du groupe, va disparaître. Suite à une attaque au lance-roquette, l’hélicoptère transportant Florent et ses hommes est touché et doit se poser en catastrophe. L’appareil n’étant plus stable, Rouquine en est soudain expulsée et chute mortellement, Florent n’ayant pas réussi à la retenir. Le jeune sergent se sent responsable de la mort de Rouquine et, malgré les encouragements de son père, n’arrive pas à faire son deuil. Le soir même, Florent décide soudainement de quitter le camp militaire. Il s’habille en civil et se rend furtivement à l’adresse de Maïna qu’il retrouve sur place. Celle-ci l’emmène alors dans un lieu secret, à l’abri des regards. Il s’agit du toit d’une vieille habitation délabrée. Celui-ci offre une vue panoramique sur les montagnes avoisinantes et le ciel étoilé. Florent découvre avec surprise que la jeune femme parle le français (ayant été en partie élevée par une humanitaire française) et le comprend parfaitement. Les deux jeunes gens se rapprochent l’un de l’autre et s’embrassent de manière instinctive. Par la suite, leur liaison va peu à peu s’intensifier et les deux amants vont apprendre à se connaître. Ils se retrouveront régulièrement dans ce lieu.

     Plusieurs éléments viennent néanmoins perturber cette histoire d’amour entre le soldat français et la jeune villageoise. Florent va découvrir que Maïna est promise à un autre homme, de vingt ans son aîné, lors d’une conversation entre la jeune femme et son frère. Un mariage a été arrangé par son père alors qu’elle n’était qu’adolescente. Le futur époux a obtenu sa main en échange d’une certaine somme d’argent, mais le père de Maïna a néanmoins posé une condition : celle-ci ne se mariera pas avant sa vingtième année. Suite à cette nouvelle, Florent promet à Maïna d’empêcher ce mariage. Mais la liaison secrète de Florent va être mise en péril lorsque l’Ourson l’aperçoit regagner la base en pleine nuit habillé en civil. L’inquiétude de Florent se dissipe néanmoins rapidement. Le soldat lui promet de ne rien dire, cachant lui-même un secret intime : Florent va comprendre que l’Ourson est homosexuel. Une grande complicité va alors naître entre les deux hommes.

     Florent va également devoir faire face à un autre problème : la santé de son père qui, suite à une attaque cardiaque, est hospitalisé d’urgence. Florent obtient une permission de quelques jours et regagne la France pour se rendre à son chevet. Le jeune sergent retrouve son père très épuisé mais toujours aussi vif d’esprit. Celui-ci évoque la mère de Florent, décédée depuis de nombreuses années. L’ancien militaire dit à son fils combien il est fier de lui et de l’accomplissement de sa mission à l’étranger, mission qui lui semble indispensable et d’une très haute importance. Cependant, Florent ne semble plus très convaincu par les propos de son père.

     De retour au Moyen-Orient, Florent apprend que l’Ourson a été violemment agressé par plusieurs soldats. Les hommes de Florent lui expliquent qu’il s’agit là de l’œuvre de plusieurs militaires homophobes menés par le sergent Nard. Comprenant qu’aucune enquête ne sera menée et que les auteurs de cet acte ne seront pas punis, Florent décide de rendre justice lui-même. Il retrouve le sergent Nard dans le réfectoire du camp et les deux hommes en viennent aux mains. Florent sort vainqueur de cette altercation malgré l’imposante stature du sergent Nard. Suite à cette rixe, Florent va être arrêté et mis en détention pendant une dizaine de jours. Cette expérience laisse le jeune sergent plein d’amertume et de colère envers l’institution militaire. Une fois libéré, c’est néanmoins avec joie qu’il retrouve son groupe qui l’accueille comme un héros pour avoir pris la défense de l’Ourson.

     Par ailleurs, Florent est toujours obnubilé par Maïna qu’il souhaite revoir à tout prix. Lorsqu’ils se retrouvent à nouveau, elle lui apprend que son mariage est imminent et qu’elle a besoin de son aide pour s’y soustraire. De son côté, Florent semble désormais décidé à quitter l’armée mais redoute la réaction de son père, notamment l’immense déception que cela lui causerait. Cette situation est une impasse pour les deux amants et ils ne savent comment en sortir afin de mener la vie qu’ils désirent.

     Le lendemain, Florent, son équipe et quelques mercenaires britanniques sont postés à un barrage routier afin de contrôler des véhicules. Soudain, une voiture s’arrête devant le barrage, et ses occupants (trois hommes masqués) ouvrent le feu sur les soldats. L’un des mercenaires britanniques s’effondre tandis que le reste du groupe commence à riposter. Le chauffeur et le passager avant du véhicule sont à leur tour abattus mais le troisième homme s’enfuit en courant. Florent se lance instinctivement à sa poursuite et le pourchasse dans des ruelles étroites. Le jeune sergent rattrape le fuyard et essaie de l’immobiliser au sol. Celui-ci réussit néanmoins à se dégager et assène un violent coup à Florent avant de s’enfuir. Mais durant l’altercation, le sergent a arraché le foulard de son agresseur et reconnu le frère de Maïna. De retour au barrage, Florent découvre que le coffre de la voiture contient une multitude d’armes à feu. Le sergent et son groupe sont ensuite félicités par leurs supérieurs pour cette belle prise. Cependant, le sergent ne révèle rien sur l’identité de son agresseur, affirmant qu’il n’a pas vu son visage.

     Le soir même, en regagnant ses quartiers, Florent découvre la 2^ème classe Marion Zarko très légèrement vêtue sur son lit. La jeune femme lui fait alors clairement comprendre qu’elle souhaite avoir une relation avec lui. Mais à sa plus grande surprise, le sergent la repousse et la force à quitter sa chambre. Marion, blessée, repart furieuse. De son côté, Florent quitte à nouveau la base pour retrouver Maïna. Mais cette fois-ci, il est suivi par Marion.

     Florent explique la situation à Maïna bien que celle-ci se soit fortement doutée que son frère s’était rallié à la cause des insurgés. Il lui explique également que les opérations militaires vont s’intensifier à cause de la découverte des armes. Ils en concluent qu’il va être de plus en plus difficile de conserver le secret de leur relation. Florent décide alors qu’ils doivent partir au plus vite. Il demande à Maïna de réunir ses affaires et lui donne rendez-vous le lendemain soir. Puis les deux amants se séparent. Marion sort alors d’une cachette d’où elle a pu enregistrer la conversation. Lorsque Maïna rentre chez elle, elle assiste impuissante à l’enlèvement de son frère par trois hommes cagoulés qui le jettent dans un fourgon. Il s’agit des trois mercenaires britanniques qui ont décidé de venger la mort de leur camarade. Leur véhicule s’arrête dans une zone désertique où ils assassinent froidement le frère de Maïna.

     Le lendemain matin, on vient annoncer à Florent que l’insurgé qu’il a poursuivi la veille aurait été retrouvé mort. Le sergent doit se rendre sur place avec ses hommes. Cependant, avant qu’il ne puisse partir, deux soldats viennent l’arrêter sans explication. Florent est mis aux arrêts sous les yeux médusés de ses hommes. Il croise Marion qui lui adresse un sourire de satisfaction. Après plusieurs heures de détention, le lieutenant Lifschutz et un autre officier viennent lui expliquer les raisons de son arrestation : ils ont reçu une vidéo dans laquelle il s’illustre au côté d’une jeune autochtone et lui explique clairement avoir laissé partir l’insurgé qu’il poursuivait. Pour ces actes, on lui fait comprendre qu’il va être radié, rapatrié en France le soir même et placé en détention. Florent quitte alors le Moyen-Orient quelques heures plus tard à bord d’un avion, abandonnant ses hommes et laissant seule Maïna qui l’attend pleine d’espoir.

     Un mois plus tard, Florent sort de prison. Il retrouve son père devant un monument aux morts, mais celui-ci le considère comme un traître et lui explique qu’il n’a plus de fils. Florent décide néanmoins de lui faire part de ses projets, consistant à retrouver Maïna et à vivre avec elle. Mais le père l’ignore puis l’insulte. Florent l’abandonne alors seul devant le monument aux morts, sous la pluie, et se rend à l’aéroport.

     De retour au Moyen-Orient, Florent retrouve la trace de Maïna avec le concours du commerçant qu’il avait aidé durant l’une de ses missions. Ce dernier lui explique que Maïna s’est immolée, ne supportant pas son mari et sa belle-famille, qui l’ont depuis répudiée. Le commerçant indique à Florent l’hôpital dans lequel Maïna est soignée. Celui-ci se situe dans une grande ville à quelques heures du village. Florent se rend donc au chevet de Maïna, hospitalisée dans le service des grands brûlés. Il retrouve la jeune femme en vie, dont le corps est recouvert de graves brûlures. Florent s’installe à ses côtés et lui promet qu’il va désormais s’occuper d’elle.