Ce blog présente le projet de bande dessinée Maïna actuellement à la recherche d'un éditeur.
Celui-ci a pour vocation de compléter les dossiers de présentation envoyés par courrier ou courriel afin de faciliter la prise de connaissance du projet.
Maïna
CONTACTS
Mathieu Nardoux
Guiom
Tout le contenu (écrit et visuel) de ce blog est protégé.
Scénario
Guiom
Mathieu Nardoux
Dessin
Rodolphe Bax
Encrage et Colorisation
Sylvain Raphanel
L’ÉQUIPE DE FLORENT
Loïc Desvigne, dit l’Ourson
Militaire français – Grade : Caporal
Âgé de 27 ans, l’Ourson est un homme empreint de bienveillance à la carrure impressionnante. Ancien policier, il s’est engagé dans l’armée suite à un scandale lié à son homosexualité. Il reste discret sur ce point et a déjà effectué deux opérations extérieures au Moyen-Orient. C’est donc sa troisième mission dans ce pays.
Mohamed Zaheri, dit Momo
Militaire français – Grade : Première classe
Âgé de 24 ans, Momo est un jeune homme dynamique et débrouillard. Proche de l’Ourson qu’il considère comme un frère spirituel, c’est un ami fidèle et un soldat efficace. Suite à l’emprisonnement de son père pour trafic de drogue, il a décidé de s’engager quelques années dans l’armée afin de prendre du recul. C’est sa seconde mission au Moyen-Orient.
Octave Raffin, dit Coach
Militaire français – Grade : Caporal
Âgé de 29 ans, Coach est un sportif de haut niveau. Ancien professeur de sport, il a rejoint l’armée suite à son divorce. Il y a découvert un autre monde et une nouvelle famille. Il ne regrette pas sa vie civile. Il aime voyager et espère faire une belle carrière militaire.
Juliette Longier, dit Rouquine
Militaire française – Grade : Deuxième classe
Âgée de 22 ans, pleine d’humour et débordante d’énergie, Rouquine est la benjamine du groupe. Après avoir échoué au concours de professeur des écoles, elle a décidé de s’engager pour quelques années dans l’armée. Elle a réussi à s’imposer sans difficulté dans ce monde réputé viril et parfois misogyne. Les trois hommes du groupe la considèrent comme une petite sœur.
Marion Zarko
Militaire française – Grade : Première classe
Âgée de 24 ans et après avoir été serveuse pendant plusieurs années, Marion a décidé de s’engager dans l’armée. Cette magnifique jeune femme a un caractère bien trempé. Bien qu’elle aime manipuler les hommes et jouer de ses charmes, elle sait être de bonne compagnie et efficace sur le terrain.
LES SUPÉRIEURS DE FLORENT
Maximilien Lifschutz, dit le Tsar.
Militaire français – Grade : Lieutenant
Âgé de 45 ans, le lieutenant aime l’ordre et la discipline. Issu du rang, il prend ses fonctions d’officier très à cœur. C’est la cinquième fois qu’il part au Moyen-Orient et s’apprête à passer capitaine. Marié et père de deux enfants, il est très discret sur sa vie privée et ne se mêle que très peu à ses hommes. Ce n’est pas un bon militaire de terrain mais un bon stratège.
Andres Dos Santos
Militaire français – Grade : Colonel
Âgé de 55 ans, le Colonel effectue sa dernière opération extérieure. Il s’apprête à rejoindre l’état-major et ne veut plus voyager. Devenu récemment grand-père, il souhaite profiter de ses petits-enfants. Il a connu le père de Florent au cours de sa carrière et lui voue un certain respect.
LA FAMILLE DE FLORENT
Le père de florent
Ancien militaire français – Grade : Adjudant-chef
Le père de Florent est un ancien sous-officier de l’armée de terre. Il a terminé sa carrière comme adjudant-chef et encourage son fils à partir en opération extérieure. C’est également lui qui l’a poussé vers les armes. Suite au décès de sa femme, il est devenu un homme bourru adoptant une vision très limitée du monde. Selon lui, on ne peut s’épanouir et devenir un homme qu’en ayant fait l’armée. Il est extrêmement fier de son fils et de la mission qui lui a été confiée au Moyen-Orient. Il l’encourage dans cette voix et ne comprendrait pas que Florent ait des réticences à exercer son métier.
LA FAMILLE DE MAÏNA
Le père de Maïna
Civil – Berger
Âgé de 60 ans, c’est un nationaliste qui semble dépassé par les événements. Il aime son pays, mais est effrayé par les insurgés et les soldats étrangers. Il est berger et possède de nombreux animaux. Inquiet pour l’avenir de sa fille, il l’a promise au fils de l’un de ses amis, devenu très riche. Bien qu’abordant un comportement conservateur à l’égard de sa fille, il est plein de tendresse pour celle-ci.
La mère de Maïna
Civile
Âgée de 50 ans, c’est une femme silencieuse, qui aime profondément sa famille et se fait beaucoup de soucis pour ses deux enfants. Elle n’a que faire de la situation politique du Moyen-Orient en général et de son pays en particulier. Elle vit dans son village et mourra dans son village, à l’image de sa mère et de sa grand-mère.
Le frère de Maïna, Samir
Civil – Berger et insurgé
Samir est âgé de 25 ans. Il est berger et travaille avec son père. Mais, embrigadé par des amis proches, il est également insurgé. Il se considère comme un résistant et vit dans la haine de l’Américain ou de l’Européen. Bien que les membres de sa famille s’en doutent fortement, il ne leur a rien dit. Il encourage sa sœur à épouser l’homme qui lui est promis, afin de la savoir à l’abri du besoin. Samir aime profondément sa famille.
LES AUTRES PERSONNAGES
Les quatre mercenaires britanniques
Ces hommes, âgés de 35 à 55 ans, sont des gardes de sécurité. Employés par des compagnies privées, leur rôle est assez trouble. Anciens soldats pour les uns, anciens truands pour les autres, ils s’occupent des tâches que l’État ne peut confier aux militaires.
Thomas Nard
Militaire français – Grade : Sergent
Âgé de 35 ans, ce sergent est un dur à cuir. Raciste et misogyne, c’est un soldat violent qui aime le combat. Célibataire et sans enfants, il espère passer sa vie dans l’armée et, si possible, en opérations extérieures. C’est sa troisième mission au Moyen-Orient.
Il sera également question de soldats français et américains, d’insurgés, d’infirmières, de commerçants et de civils originaires de ce théâtre d’opération.
Un jeune sergent de l’armée française, Florent, rejoint une base au Moyen-Orient. Fraîchement sorti de l’école militaire, Florent participe ainsi à sa toute première opération extérieure. Jeune homme discret mais idéaliste, Florent est également un fils aimant qui marche sur les traces de son père, ancien militaire désormais retraité. À son arrivée, Florent constate que de nombreux soldats semblent quelque peu désabusés. La plupart d’entre eux se méfient grandement de la population locale, et lui conseillent, à plusieurs reprises, d’en faire autant. Le jeune sergent se rend rapidement compte qu’il va désormais évoluer dans un environnement hostile. Le danger est effectivement omniprésent. Peu avant d’arriver dans le camp français, un véhicule du convoi de Florent explose sur une mine artisanale.
Une fois arrivé au camp, le jeune homme fait la connaissance du lieutenant Lifschutz. Celui-ci est surnommé « le Tsar » en raison de ses origines russes et de son mauvais caractère. « Le Tsar » explique à Florent qu’en raison du manque d’équipements et d’effectifs, leurs missions s’avèrent de plus en plus difficiles. Le lieutenant explique également à Florent qu’il va remplacer un sergent tombé au combat et prendre la tête d’un petit groupe de soldats. Sa mission principale consistera à enquêter sur un trafic d’armes dont les insurgés seraient les principaux bénéficiaires. Le jeune homme est ensuite introduit auprès des militaires qui vont devenir ses « hommes ». Le groupe est composé d’une femme et de trois hommes respectivement surnommés : Rouquine (2ème classe), Momo (1ère classe), Coach (caporal) et l’Ourson (caporal). Ces quatre personnages sont d’abord très méfiants vis-à-vis de leur nouveau sergent, du fait de son inexpérience du terrain et de son jeune âge.
Florent et son groupe vont donc régulièrement patrouiller sur le marché d’un village avoisinant la base française. C’est durant l’une de ces patrouilles que Florent croise une jeune femme dont le sourire semble l’hypnotiser. On apprendra plus tard que ce personnage se nomme Maïna. C’est cette même jeune fille que Florent protège lors d’un attentat manqué sur la place du marché. Une vieille femme s’apprêtant à actionner sa ceinture d’explosifs pousse Florent à plonger sur Maïna. Les deux jeunes gens se retrouveront alors enlacés sur le sol durant quelques instants. La vieille femme est ensuite abattue par des mercenaires britanniques rencontrés auparavant par Florent et son équipe. Florent et Maïna s’observent en silence, mais une fois le choc passé, celle-ci s’enfuit sans un mot. De retour à la base, Florent contacte alors son père, soucieux d’avoir son avis sur cet événement. Les deux hommes échangent par le biais d’Internet et de leurs webcams respectives. Florent va également confier à son père ses états d’âmes et ses interrogations concernant la légitimité de sa présence dans ce pays. Son père l’encourage néanmoins dans son action militaire, lui fait comprendre qu’il ne doit pas se poser de questions et qu’il doit se contenter de suivre les ordres. Durant la même soirée, Maïna parle avec son père des événements qui ont eu lieu sur le marché. Celui-ci ne semble pas vraiment apprécier la présence des forces armées occidentales, même s’il rêve de voir définitivement disparaître les insurgés afin que la paix et la liberté soient véritablement rétablies. Il conseille à sa fille de se méfier de ces soldats et de ne surtout pas s’en approcher.
Au fil des jours, Florent va apprendre à connaître et à apprécier ses « hommes ». Ces derniers vont également commencer à accepter et à considérer leur nouveau sergent. Malgré les réflexions et les réticences de son père et de ses soldats, Florent s’intéresse de plus en plus à la jeune autochtone rencontrée au marché. Chaque patrouille est pour lui l’occasion de l’apercevoir, ou du moins de la chercher du regard. L’équipe de Florent va accueillir un nouveau membre : la 1ère classe Marion Zarko, une belle jeune femme blonde au caractère affirmé. Cette nouvelle recrue semble rapidement attirée par le jeune sergent. Marion essaie effectivement de séduire Florent à plusieurs reprises, mais celui-ci n’a que Maïna en tête. Le jeune homme va d’ailleurs découvrir l’adresse de la jeune femme par le biais d’un marchand qui lui était redevable. Florent et ses hommes avaient en effet chassé des mercenaires qui essayaient de le dévaliser.
Mais lors d’une opération, le groupe de Florent devra faire face à une terrible épreuve : Rouquine, la benjamine du groupe, va disparaître. Suite à une attaque au lance-roquette, l’hélicoptère transportant Florent et ses hommes est touché et doit se poser en catastrophe. L’appareil n’étant plus stable, Rouquine en est soudain expulsée et chute mortellement, Florent n’ayant pas réussi à la retenir. Le jeune sergent se sent responsable de la mort de Rouquine et, malgré les encouragements de son père, n’arrive pas à faire son deuil. Le soir même, Florent décide soudainement de quitter le camp militaire. Il s’habille en civil et se rend furtivement à l’adresse de Maïna qu’il retrouve sur place. Celle-ci l’emmène alors dans un lieu secret, à l’abri des regards. Il s’agit du toit d’une vieille habitation délabrée. Celui-ci offre une vue panoramique sur les montagnes avoisinantes et le ciel étoilé. Florent découvre avec surprise que la jeune femme parle le français (ayant été en partie élevée par une humanitaire française) et le comprend parfaitement. Les deux jeunes gens se rapprochent l’un de l’autre et s’embrassent de manière instinctive. Par la suite, leur liaison va peu à peu s’intensifier et les deux amants vont apprendre à se connaître. Ils se retrouveront régulièrement dans ce lieu.
Plusieurs éléments viennent néanmoins perturber cette histoire d’amour entre le soldat français et la jeune villageoise. Florent va découvrir que Maïna est promise à un autre homme, de vingt ans son aîné, lors d’une conversation entre la jeune femme et son frère. Un mariage a été arrangé par son père alors qu’elle n’était qu’adolescente. Le futur époux a obtenu sa main en échange d’une certaine somme d’argent, mais le père de Maïna a néanmoins posé une condition : celle-ci ne se mariera pas avant sa vingtième année. Suite à cette nouvelle, Florent promet à Maïna d’empêcher ce mariage. Mais la liaison secrète de Florent va être mise en péril lorsque l’Ourson l’aperçoit regagner la base en pleine nuit habillé en civil. L’inquiétude de Florent se dissipe néanmoins rapidement. Le soldat lui promet de ne rien dire, cachant lui-même un secret intime : Florent va comprendre que l’Ourson est homosexuel. Une grande complicité va alors naître entre les deux hommes.
Florent va également devoir faire face à un autre problème : la santé de son père qui, suite à une attaque cardiaque, est hospitalisé d’urgence. Florent obtient une permission de quelques jours et regagne la France pour se rendre à son chevet. Le jeune sergent retrouve son père très épuisé mais toujours aussi vif d’esprit. Celui-ci évoque la mère de Florent, décédée depuis de nombreuses années. L’ancien militaire dit à son fils combien il est fier de lui et de l’accomplissement de sa mission à l’étranger, mission qui lui semble indispensable et d’une très haute importance. Cependant, Florent ne semble plus très convaincu par les propos de son père.
De retour au Moyen-Orient, Florent apprend que l’Ourson a été violemment agressé par plusieurs soldats. Les hommes de Florent lui expliquent qu’il s’agit là de l’œuvre de plusieurs militaires homophobes menés par le sergent Nard. Comprenant qu’aucune enquête ne sera menée et que les auteurs de cet acte ne seront pas punis, Florent décide de rendre justice lui-même. Il retrouve le sergent Nard dans le réfectoire du camp et les deux hommes en viennent aux mains. Florent sort vainqueur de cette altercation malgré l’imposante stature du sergent Nard. Suite à cette rixe, Florent va être arrêté et mis en détention pendant une dizaine de jours. Cette expérience laisse le jeune sergent plein d’amertume et de colère envers l’institution militaire. Une fois libéré, c’est néanmoins avec joie qu’il retrouve son groupe qui l’accueille comme un héros pour avoir pris la défense de l’Ourson.
Par ailleurs, Florent est toujours obnubilé par Maïna qu’il souhaite revoir à tout prix. Lorsqu’ils se retrouvent à nouveau, elle lui apprend que son mariage est imminent et qu’elle a besoin de son aide pour s’y soustraire. De son côté, Florent semble désormais décidé à quitter l’armée mais redoute la réaction de son père, notamment l’immense déception que cela lui causerait. Cette situation est une impasse pour les deux amants et ils ne savent comment en sortir afin de mener la vie qu’ils désirent.
Le lendemain, Florent, son équipe et quelques mercenaires britanniques sont postés à un barrage routier afin de contrôler des véhicules. Soudain, une voiture s’arrête devant le barrage, et ses occupants (trois hommes masqués) ouvrent le feu sur les soldats. L’un des mercenaires britanniques s’effondre tandis que le reste du groupe commence à riposter. Le chauffeur et le passager avant du véhicule sont à leur tour abattus mais le troisième homme s’enfuit en courant. Florent se lance instinctivement à sa poursuite et le pourchasse dans des ruelles étroites. Le jeune sergent rattrape le fuyard et essaie de l’immobiliser au sol. Celui-ci réussit néanmoins à se dégager et assène un violent coup à Florent avant de s’enfuir. Mais durant l’altercation, le sergent a arraché le foulard de son agresseur et reconnu le frère de Maïna. De retour au barrage, Florent découvre que le coffre de la voiture contient une multitude d’armes à feu. Le sergent et son groupe sont ensuite félicités par leurs supérieurs pour cette belle prise. Cependant, le sergent ne révèle rien sur l’identité de son agresseur, affirmant qu’il n’a pas vu son visage.
Le soir même, en regagnant ses quartiers, Florent découvre la 2ème classe Marion Zarko très légèrement vêtue sur son lit. La jeune femme lui fait alors clairement comprendre qu’elle souhaite avoir une relation avec lui. Mais à sa plus grande surprise, le sergent la repousse et la force à quitter sa chambre. Marion, blessée, repart furieuse. De son côté, Florent quitte à nouveau la base pour retrouver Maïna. Mais cette fois-ci, il est suivi par Marion.
Florent explique la situation à Maïna bien que celle-ci se soit fortement doutée que son frère s’était rallié à la cause des insurgés. Il lui explique également que les opérations militaires vont s’intensifier à cause de la découverte des armes. Ils en concluent qu’il va être de plus en plus difficile de conserver le secret de leur relation. Florent décide alors qu’ils doivent partir au plus vite. Il demande à Maïna de réunir ses affaires et lui donne rendez-vous le lendemain soir. Puis les deux amants se séparent. Marion sort alors d’une cachette d’où elle a pu enregistrer la conversation. Lorsque Maïna rentre chez elle, elle assiste impuissante à l’enlèvement de son frère par trois hommes cagoulés qui le jettent dans un fourgon. Il s’agit des trois mercenaires britanniques qui ont décidé de venger la mort de leur camarade. Leur véhicule s’arrête dans une zone désertique où ils assassinent froidement le frère de Maïna.
Le lendemain matin, on vient annoncer à Florent que l’insurgé qu’il a poursuivi la veille aurait été retrouvé mort. Le sergent doit se rendre sur place avec ses hommes. Cependant, avant qu’il ne puisse partir, deux soldats viennent l’arrêter sans explication. Florent est mis aux arrêts sous les yeux médusés de ses hommes. Il croise Marion qui lui adresse un sourire de satisfaction. Après plusieurs heures de détention, le lieutenant Lifschutz et un autre officier viennent lui expliquer les raisons de son arrestation : ils ont reçu une vidéo dans laquelle il s’illustre au côté d’une jeune autochtone et lui explique clairement avoir laissé partir l’insurgé qu’il poursuivait. Pour ces actes, on lui fait comprendre qu’il va être radié, rapatrié en France le soir même et placé en détention. Florent quitte alors le Moyen-Orient quelques heures plus tard à bord d’un avion, abandonnant ses hommes et laissant seule Maïna qui l’attend pleine d’espoir.
Un mois plus tard, Florent sort de prison. Il retrouve son père devant un monument aux morts, mais celui-ci le considère comme un traître et lui explique qu’il n’a plus de fils. Florent décide néanmoins de lui faire part de ses projets, consistant à retrouver Maïna et à vivre avec elle. Mais le père l’ignore puis l’insulte. Florent l’abandonne alors seul devant le monument aux morts, sous la pluie, et se rend à l’aéroport.
De retour au Moyen-Orient, Florent retrouve la trace de Maïna avec le concours du commerçant qu’il avait aidé durant l’une de ses missions. Ce dernier lui explique que Maïna s’est immolée, ne supportant pas son mari et sa belle-famille, qui l’ont depuis répudiée. Le commerçant indique à Florent l’hôpital dans lequel Maïna est soignée. Celui-ci se situe dans une grande ville à quelques heures du village. Florent se rend donc au chevet de Maïna, hospitalisée dans le service des grands brûlés. Il retrouve la jeune femme en vie, dont le corps est recouvert de graves brûlures. Florent s’installe à ses côtés et lui promet qu’il va désormais s’occuper d’elle.
Passionnés de cinéma, de littérature et de bande dessinée depuis notre plus jeune âge, il y a longtemps que nous avons formé le projet d’écrire un scénario de bande dessinée. L’idée de départ est assez simple : il s’agit de raconter une histoire d’amour, en apparence impossible, entre deux jeunes gens que tout semble opposer. Nous souhaitons donner pour contexte à l’histoire un conflit militaire se déroulant au Moyen-Orient pouvant faire songer au conflit afghan, sans pour autant le nommer. Sans proposer d’allusions directes à ce pays, préférant par exemple employer le mot « insurgé » plutôt que le terme « taliban », nous souhaitons prendre du recul avec l’aspect politique de la guerre en Afghanistan afin de proposer une histoire universelle et de nous concentrer sur les ressorts dramatiques du récit. Cela nous permet également de justifier les quelques libertés prises avec l’équipement de l’armée française, en phase avec une base de travail très documentée. Bien que la trame fasse songer à la pièce Roméo et Juliette par l’idée principale, la similarité de notre projet avec l’œuvre de Shakespeare s’arrête là. Il s’agit de développer plusieurs thématiques importantes autour de deux êtres qui vont, malgré eux, tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Il nous a néanmoins semblé intéressant d’utiliser un conflit fictif se déroulant au Moyen-Orient comme toile de fond de notre intrigue, ce décor étant très peu mis en avant dans des récits de fiction et notamment dans l’univers de la bande dessiné. Le cadre de ce récit, que nous souhaitons développer sous la forme d'un one shot, se situe donc en dehors des sentiers battus.
Les nombreuses thématiques touchent aux différentes relations entre les personnages. Il s’agit par exemple de la relation entre Florent et son père. D’une part, Florent ne veut pas le décevoir mais ne peut s’empêcher de remettre en question les raisons qui l’ont poussé à se rendre au Moyen-Orient. D’autre part, le père de Florent voit en son fils le soldat qu’il fut jadis et espère qu’il marchera dans ses pas. Il pousse ce dernier à persévérer dans cette voie. Il est également question de la relation entre Maïna et sa famille, celle-ci étouffant le besoin de liberté de la jeune femme ; sans oublier la relation d’amour et de découverte entre Florent et Maïna. Le récit traite aussi le sentiment de lassitude et la violence quotidienne dans laquelle évoluent les soldats ou encore la peur des citoyens de ce pays du Moyen-Orient, coincés entre les insurgés et les soldats étrangers.
Nous souhaitons mettre en images cette histoire d’amour, ponctuée par des scènes d’action et de guerre à la manière des grands films hollywoodiens, sans pour autant tomber dans l’excès. Chaque action se doit d’être justifiée et de faire avancer l’intrigue qui se déroule sur plusieurs mois. Le conflit en question s’enlise et les combats s’intensifient. L’histoire met donc en scène Florent Janet, jeune sergent de l’armée française partant pour le Moyen-Orient. Il sort de l’école militaire et s’envole pour sa première opération extérieure. Florent va prendre le commandement d’un petit groupe de soldats et enquêter sur un trafic d’armes. Devenu militaire plus par tradition familiale que par choix, Florent est vivement encouragé par son père, lui-même ancien soldat. Lors de ses patrouilles, le sergent rencontre Maïna et en tombe éperdument amoureux. La jeune femme est originaire d’un village situé près du campement militaire français. Maïna, issue d’une famille très traditionnelle, est soumise à des habitudes de vie qui ne lui plaisent pas, notamment pour ce qui concerne le rôle et la place de la femme dans la société et la famille. Bien qu’elle aide activement ses parents dans les tâches quotidiennes, elle rêve de l’Europe occidentale. Elle étudie la littérature et les langues. C’est une jeune fille passionnée et pleine de vie. Malgré l’amour qu’ils lui portent, ses parents l’ont promise en mariage à un riche ami de la famille, afin de subvenir à leurs besoins financiers. Ils savent pertinemment que leur fille n’aime pas cet homme. Mais ils se consolent en pensant qu’elle apprendra à l’aimer et que Maïna sera comblée par l’amour de ses futurs enfants. Le frère de Maïna jouera également un rôle dans ce récit. Il s’agit d’un jeune insurgé qui, sans vraiment s’en rendre compte, a été embrigadé par ses amis. Comme la plupart de ses comparses, il pense jouer un rôle similaire à celui des résistants français durant l’Occupation. Il évolue dans la haine des occidentaux.
De son côté, Florent est, malgré lui, soumis à son père et ses supérieurs. Après des débuts difficiles, il se fera respecter de ses hommes qui deviendront même d’excellents camarades. Au cours du récit et de l’histoire d’amour entre Florent et Maïna, nous suivrons l’évolution de la réflexion du jeune sergent concernant ce conflit. Allant de désillusions en désillusions sur le rôle qu’il pensait devoir jouer dans ce pays, et marqué par la violence des nombreuses attaques et pertes qu’il subit, Florent s’éloigne petit à petit de son père. Il va commencer à réfléchir par lui-même et vivre la vie qu’il désire. Parsemé de scènes d’actions efficaces, de l’attaque d’un convoi militaire à l’attentat-suicide au milieu d’un marché, et sur fond d’intrigues secondaires, l’enjeu de l’histoire est étroitement lié à l’évolution de Florent et des choix qu’il devra faire. Car Florent est coincé : d’un côté se trouvent son père, son armée et les raisons qui l’ont poussé à venir combattre au Moyen-Orient, de l’autre, son dégoût pour la violence, la remise en question de l’utilité de sa mission dans ce pays et surtout, son amour grandissant pour Maïna et cette liberté nouvelle. Car c’est bien de « liberté » qu’il s’agit, au bout du compte. Au contact de Maïna, celle qui aurait dû être embrigadée et soumise à un système, Florent s’ouvre au monde qui l’entoure et à l’amour. Malgré les avertissements de ses hommes, hostiles à la population locale, et en dépit des conseils de son père, Florent retrouve régulièrement Maïna dans un lieu secret. Leur relation va cependant être mise à rude épreuve, le conflit avec les insurgés s’intensifiant et la date du mariage forcé de Maïna se rapprochant. Face aux nombreux obstacles qui se dressent devant eux, les deux amants vont devoir faire des choix.
Le situation est donc celle de Roméo et Juliette, mais seulement pour ce qui est de l’amour en apparence impossible. Le scénario traite aussi des guerres insurrectionnelles du Moyen-Orient, de la guerre en général et de la découverte d’une autre culture. En plus des scènes d’action, ponctuant le récit de quelques passages chocs, ce projet s’intéresse aux aspects du quotidien des soldats envoyés à l’étranger. La relation entre Florent et ses hommes va prendre de l’importance et évoluer tout au long du récit. En suivant le parcours de Florent et sa relation avec Maïna, le lecteur s’attachera à certains personnages secondaires et en détestera d’autres. Au premier abord, certains s’apparenteront plus à des héros et d’autres à des personnes malveillantes. Du caporal surnommé l’Ourson qui sera roué de coups par des militaires homophobes, à la deuxième classe Marion Zarko qui trahira Florent, son chef de groupe, ou encore à certains mercenaires britanniques qui perdront un camarade proche –sans oublier Florent, Maïna et leurs familles respectives–, tous les protagonistes de l’intrigue seront finalement touchés par cette mission qui les marquera pour le restant de leurs jours.
Dans ce récit, le lecteur est amené à croiser des militaires ou des médecins français, mais également des marines américains, des mercenaires britanniques, des commerçants ou des civils originaires de ce pays du Moyen-Orient. Bien que les échanges dans une langue autre que le français ne représentent qu’une infime partie du dialogue général, nous envisageons d’utiliser des polices différentes suivant les langues employées. Les différents personnages emploieront quelques termes techniques que nous expliciterons de façon très succincte en bas des pages concernées. Il s’agira par exemple du terme « opex » qui désigne une opération extérieure. À travers cette fresque guerrière et amoureuse, nous évoquerons également la pratique de l’immolation. C’est à la toute fin du récit qu’il en sera question. Ce phénomène, très couramment pratiqué, est le seul moyen pour de nombreuses jeunes filles d’éviter un mariage forcé. Celles-ci sont parfois très jeunes. Nous établirons d’ailleurs un parallèle entre le département des grands brûlés d’un hôpital local, rempli de ces jeunes filles, et un transport militaire rapatriant de nombreux soldats blessés, parfois très gravement, en France.
Enfin, nous avons choisi une colorisation en noir et blanc dont les contrastes intensifient le trait et instaurent une ambiance visuelle vraiment prenante. Avec les décors récurrents du marché, du désert ou de la base française, les tons colorés auraient rapidement été assez répétitifs et auraient ainsi nui au style graphique. Nous avons néanmoins fait le choix de coloriser les scènes de nuit. Cette particularité permet de mettre en avant des scènes capitales dans l’avancée de l’intrigue et de différencier visuellement le jour de la nuit. Plus que cela, ce style graphique instaure une véritable ambiance lors de ces scènes nocturnes, du baiser poétique (proposé dans ce dossier de présentation) à une scène d’action dont les filtres verts rappellent les appareils militaires de vision nocturne.
Voici quatre planches achevées présentant le style visuel que nous souhaitons donner à ce projet, (noir et blanc contrasté pour les scènes de jour & couleurs nuancées pour les scènes de nuit).
Les trois premières constituent l'ouverture de la bande dessinée, présentant l'arrivée de Florent au Moyen-Orient et son premier contact avec le terrain.
La quatrième se déroule plus tard dans le récit. Celle-ci réunit Florent et Maïna dans un lieu intimiste à l'écart de la base militaire et du village, le temps d'un baiser nocturne.
Maïna
Civile
Âgée de 20 ans, Maïna est une jeune fille avide de connaissances et pleine de vie. Elle aime profondément sa famille mais rêve de s’échapper et d’étudier les lettres françaises. Elle ne se sent pas particulièrement attachée à son pays mais rêve de paix et de tolérance. En rencontrant Florent, elle va prendre conscience de son véritable désir d’émancipation et de liberté.
Florent Janet
Militaire français – Grade : Sergent
Âgé de 24 ans et récemment sorti de l’école militaire, Florent est envoyé en opération extérieure pour la première fois. Il doit prendre le commandement d’un groupe d’hommes et de femmes dont le sergent est tombé au combat. Son père, militaire à la retraite, l’encourage dans cette voie qui semble de plus en plus lui déplaire. En rencontrant Maïna, Florent va remettre en cause toutes les raisons qui le poussent à exercer cette fonction, et découvrir son profond besoin de liberté.
Lui, jeune sergent français parti en opération extérieure pour le Moyen-Orient, rigoureux, rigide mais idéaliste. Elle, jeune villageoise, en apparence soumise à sa famille mais ne rêvant que de liberté et profitant pleinement de la vie. Une rencontre improbable. Un amour impossible. Un conflit sans fin.
Dans une temporalité proche de la nôtre et sous l’égide de l’OTAN, la France et ses alliés s’enlisent dans un conflit lointain se déroulant au Moyen-Orient.
Ou comment Florent, jeune sergent de l’armée française, va découvrir l’amour à plusieurs milliers de kilomètres de chez lui, grâce à Maïna, jeune fille pétillante et passionnante, issue d’une famille traditionnaliste d’un pays du Moyen-Orient, dont le frère a été embrigadé par les insurgés.
Ce blog présente le projet de bande dessinée Maïna actuellement à la recherche d’un éditeur.
Celui-ci a pour vocation de compléter les dossiers de présentation envoyés par courrier ou courriel afin de faciliter la prise de connaissance de ce projet de one shot.
Maïna
Scénario
Guiom
Mathieu Nardoux
Dessin
Rodolphe Bax
Encrage et Colorisation
Sylvain Raphanel
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